LES EFFETS PHYSIQUES D’UNE CRISE D’ANXIETE

Une crise d’anxiété provoque de nombreux effets indésirables sur le corps. Ceux ci amplifient d’ailleurs l’angoisse, ce qui crée un cercle vicieux désagréable.

Crédit photo: Rodnae Productions

Selon la médecine, une crise d’anxiété est l’anticipation négative de quelque chose qui va arriver. C’est donc une production de notre cerveau. Parfois, cette anxiété est justifiée : marcher sur un chemin sombre et brumeux comporte des risques angoissants. Mais la plupart du temps, elle grossit une situation. Si la peur est bien réelle, la menace ne l’est souvent pas. Quoi qu’il en soit, le cerveau le croit et maintient le corps sous pression.

Tout commence donc dans le cerveau. L’amygdale qui traite les émotions est stimulée par la peur. Celle ci se met habituellement en marche quand un danger se présente (réel ou subjectif). Elle fonctionne en symbiose avec une autre glande du système nerveux autonome, l’hypothalamus. Parallèlement une autre zone du cerveau tente de le ramener à la raison en régulant cette peur. Mais elle n’y parvient pas toujours. Dans ce cas, le corps entre en phase d’alerte. L’adrénaline se déverse dans le sang et touche donc tout le corps : le rythme cardiaque s’accélère, la respiration s’emballe, la peau sue, les vaisseaux sanguins se dilatent et provoquent frissons ou bouffées de chaleur. Certaines personnes peuvent ressentir des vertiges ainsi que des spasmes musculaires accompagnés d’engourdissements. Une crise d’anxiété dure en moyenne une dizaine de minutes. Ce qui peut paraître très long à la personne qui la subit. D’autant plus que certains symptômes précités peuvent durer jusqu’à plus d’une heure.

Crédit photo: David Garrison

Si on laisse l’anxiété s’installer, celle ci monte en flèche et atteint le pallier de crise de panique. Et la personne souffrante perd complètement le contrôle de la situation. Les statistiques indiquent qu’une personne sur quatre fera au moins une attaque de panique dans sa vie. Les femmes y sont deux fois plus sujettes que les hommes.

C’est un mécanisme de défense naturel mais il est difficile de le désamorcer. Le plus « facile » est d’essayer d’y remédier dès les premiers signes de la crise. Tout d’abord, prendre de la distance par rapport aux pensées négatives qui nous envahissent. Pour cela, éviter de se focaliser sur les symptômes qui grimpent comme le rythme des battements du cœur. Et plutôt se concentrer sur autre chose : une musique, un paysage,… Il existe aussi des exercices de respirations pour faire revenir le calme. Je vous ai expliqué tous ces exercices et donné d’autres astuces dans mon livre « Stress et Emotions ».

Puis en adoptant une hygiène de vie plus calme, avec par exemple de la méditation ou du yoga, ou toute autre technique qui canalisera vos angoisses, permet de repousser la fréquence des crises.

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