LE SHIRIN YOKU

Au Japon, les amoureux de la nature s’adonnent au shinrin-yoku, un terme que l’on peut littéralement traduire par « bain de forêt ». Si on l’appelle aussi sylvothérapie en Europe, c’est dans les années 80 que cette pratique a vu le jour au Pays du soleil levant et c’est le seul pays a en faire la pierre angulaire de sa politique de médecine préventive.

Qu’est ce que le shirin-yoku ?
C’est un moyen de méditation inspiré par des pratiques bouddhistes et shintoïstes qui consiste à passer du temps dans les forêts pour s’y régénérer et y évacuer son stress. Le principe : se promener et éveiller les sens de son corps aux nombreuses interactions qu’offre le milieu forestier. L’ouïe, l’odorat, le toucher et la vue sont ainsi sollicités pour favoriser le bien-être.

En 1992, les scientifiques se penchent sur le sujet et mesurent les effets de cette thérapie. À l’époque, le shinrin-yoku est testé sur plusieurs volontaires par les scientifiques Miyazaki et Motohashi. Ils découvrent alors que 40 minutes passées le matin au cœur de la forêt, la tête vide, avait permis à leurs sujets une diminution de leur score au Profile of Mood States (à savoir la tension, la dépression, l’anxiété, la fatigue et la confusion.)

Et la littérature scientifique moderne va également dans ce sens : « s’immerger régulièrement dans un environnement naturel peut contribuer à réduire significativement le stress et les symptômes de troubles de l’attention, tout en renforçant le système immunitaire et en augmentant le niveau d’énergie ».
Si vous pouvez à priori pratiquer le shinrin-yoku en vous rendant simplement dans la forêt la plus proche de chez vous, au Japon, certains praticiens ont carrément fait de ce moyen de méditation leur spécialité. Ainsi, il existe des « séances de shinrin-yoku » : tous les visiteurs intéressés pourront payer 15 € pour 1h30 de relaxation au milieu de la forêt. Le but : profiter simplement de la nature et se ressourcer…

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